Qu’est-ce que la Psychanalyse ?

Si vous souhaitez découvrir mon approche de la psychanalyse, je vous invite à consulter l’article issu de mon entretien avec Julia Dessauvage, Sophrologue praticienne certifiée RNCP à Montpellier. Elle lance sur son site un blog mensuel consacré aux différentes thérapies, et je suis ravie d’avoir pu partager mon expérience avec elle.

https://jude-sophrotherapy.fr/blog-sophrologie-montpellier/

Une brève histoire de la psychanalyse

La psychanalyse apparaît officiellement en 1996, créée par Sigmund Freud, médecin et neurologue, à Vienne en Autriche.

Il s’agit d’une nouvelle approche thérapeutique dans la continuité des travaux de Josef Breuer. La psychanalyse élabore des théories de base tels le conscient et l’inconscient, le symptôme et la névrose, le refoulement et le transfert. Au cours des séances, différentes méthodes d’échange entre le thérapeute et le patient sont utilisées, verbales et non-verbales, comme l’association libre, l’analyse des rêves, la reformulation, la régression.

Pourriez-vous vous présenter ?

Je m’appelle Muriel Simet et je suis thérapeute analytique à Montpellier. J’ai été formée à l’École Internationale de Psychanalyse Appliquée (EIPA) de Montpellier. Cela a requis à la fois un bagage théorique, mais aussi un parcours didactique, c’est à dire que j’ai dû moi-même suivre une psychanalyse à titre personnel afin d’entériner mes études.

Dans ma pratique, j’utilise bien sûr la psychanalyse, mais également l’EMDR (Intégration Neuro-Emotionnelle par Mouvements Oculaires), ainsi que l’hypnose Ericksonienne, Je suis également membre de la Société Internationale de Psychanalyse Appliquée.

Pourquoi est-ce la psychanalyse qui vous a attirée ?

Les hasards de la vie m’ont amenée à expérimenter l’hypnose il y a de nombreuses années, une expérience qui m’a ouvert les portes de l’inconscient et qui a constitué une première introduction à la psychanalyse. Elle m’a permis de pleinement réaliser que plus on a conscience de l’univers interne très vaste qui nous habite, plus on a accès à cette connaissance de soi, et plus on a d’outils pour être en maîtrise et évoluer. A mon sens, la psychanalyse est une approche qui nous rend apte à nous dépasser, à rendre l’humain plus humain, plus en harmonie avec lui-même et avec la vie qu’il mène.

Qu’est-ce que la psychanalyse, qu’est-ce qui la différencie des autres disciplines thérapeutiques ?

La psychanalyse est un travail de fond, radical, de long terme, nécessitant beaucoup d’implication de la part du patient. Elle permet une « liquidation » plus définitive des névroses et des problématiques en recherchant les causes du mal-être, mais sans forcément agir directement sur les comportements. Le principe de base de la psychanalyse, c’est de faire remonter les informations de l’inconscient au conscient. Il s’agit également d’apprendre à faire le deuil de son enfance, période fondatrice mais occupant souvent une trop grande place dans la vie de l’individu adulte, elle aide à s’en détacher. La psychanalyse permet de vivre pour soi en s’affranchissant du regard des autres.

Dans quel cas conseillez-vous d’avoir recours à une psychanalyse ?

Il n’y a pas besoin d’avoir forcément de gros problèmes pour entreprendre une psychanalyse. Je dirais qu’il s’agit plutôt d’avoir envie d’un changement. D’ailleurs, lors d’un problème vraiment grave et constant de l’ordre de la psychose (schizophrénie, bipolarité, dépression profonde, etc) et plus seulement de la névrose ou de certains cas de bipolarité, la psychanalyse n’est pas forcément la discipline adaptée, on recommandera la psychiatrie accompagnée d’une médicamentation. La thérapie n’est pas tournée vers l’extérieur mais sur soi, c’est un outil de développement personnel permettant d’apprendre à accepter qui on est avec ses imperfections. La psychanalyse s’adresse donc à des personnes souhaitant opérer une transformation dans leur vie en verbalisant ce qui les oppresse, en analysant les origines et les racines du mal-être pour entamer une déconstruction, suivie bien entendu d’une reconstruction.

Quelles sont les modalités pratiques et le déroulé d’une séance de psychanalyse ?

Une psychanalyse s’effectue sur le temps long. On reçoit le patient en tête à tête, une fois par semaine, lors de séances qui durent environ 45 minutes.

On veille bien à ce que le patient soit sécurisé ; si ça n’est pas le cas au début de l’accompagnement, l’échange a lieu assis sur une chaise, en face à face (psychothérapie analytique). Une fois le patient dans des conditions de stabilité nécessaires, il est allongé sur un divan, dos à l’analyste (psychanalyse). La consultation s’effectue donc au repos, l’analysé n’a pas à effectuer de mouvement ou de déplacement. La psychanalyse requiert une grande technicité verbale de la part du thérapeute et repose principalement sur l’échange oral. Il n’y a aucun contact physique entre l’analyste et l’analysé.

Est-ce que vous pouvez nous exposer quelques concepts chers à la psychanalyse ?
Bien sûr, je peux en évoquer succinctement quelques-uns, bien que la liste soit très loin d’être exhaustive :

L’attention flottante :

Il s’agit d’un type d’écoute technique utilisée par le praticien. Lorsque la verbalisation et l’élaboration des affects du patient ne suffisent pas, que les résistances sont encore trop fortes, elle fournit un outil supplémentaire. Elle permet de favoriser la communication d’inconscient à inconscient. L’attention flottante comprend une action d’interprétation d’une part et de reformulation d’autre part. De cette façon, le patient devient capable d’intégrer des notions qu’il ne pouvait pas intégrer en les formulant par lui-même. Cette technique fait fonctionner le sensoriel et l’imagerie mentale en stimulant la libre association de l’analyste. Son inconscient va pouvoir « répondre » à l’inconscient du patient.

Le transfert / contre-transfert :

Le thérapeute est le réceptacle de l’affect et des émotions de l’analysé. En quelque sorte, il est une toile blanche sur laquelle le patient projette ses émotions.

Le transfert, c’est la confiance qui se crée dans le rapport thérapeutique. L’analysé va diriger une émotion visant un tiers sur l’analyste afin de l’exprimer et l’évacuer.

Lors du contre-transfert, une mécanique inverse se produit. Il arrive parfois qu’un propos ou une réaction du patient aille résonner chez le thérapeute, en écho avec sa propre histoire. Il s’agit d’un phénomène assez naturel nommé contre-transfert, qui va aussi pouvoir servir d’outil au cours de l’analyse. Le constat de ces émotions, de ces mécanismes de défense, soulevés par le discours du patient, permet au praticien de se questionner sur sa propre expérience, mais surtout de l’utiliser pour apporter des réponses à l’analysé.

La libido :

Il s’agit d’un terme psychanalytique désignant l’énergie vitale propre à chaque individu. Sa terminologie induit un élan intérieur allant au-delà de la pulsion sexuelle, même si la charge sexuelle en fait partie intégrante. La libido comprend une notion de désir, de plaisir, de créativité, de besoin de satisfaction.

La psychanalyse, un médian pour l’auto-exploration

A l’instar d’autres démarches thérapeutiques, la psychanalyse propose une méthode technique et intuitive, afin de permettre à l’individu de se débarrasser de choses qui le font souffrir ou l’handicapent. La psychanalyse aide à supprimer les conséquences que le passé a sur le présent et notamment à se débarrasser des traumatismes, à décortiquer les troubles et les conceptions du patient. Elle encourage à explorer les inconscients, se poser de nouvelles questions, obtenir de nouvelles réponses sur soi-même. Ainsi, elle offre la possibilité de transformations profondes, l’apparition de nouveaux systèmes de pensées, une évolution du fonctionnement et donc une vie intérieure et extérieure plus épanouies. Elle peut être complémentaire d’une thérapie brève et/ou systémique axée sur le comportemental.

 

« Je remercie chaleureusement Julia pour ce bel article. »